Le fer au coeur – Johan Heliot

Prix : 17€ (papier), 10.99€ (numérique)
Edition : Gulf Stream
Collection : Electrogène
Date de sortie : 20/04/2017
Service presse avec Babelio et Gulf Stream

Punie et brisée pour avoir bravé le regard d’un défenseur de la Vertu, la jeune Maïan est envoyée dans les tréfonds de la Ville-Basse pour y expier sa faute. C’est au cœur de ce purgatoire de vapeur dont personne ne revient jamais qu’elle rencontre Leonardo, un étudiant condamné pour avoir laissé libre cours à son imagination en créant des machines fabuleuses. Avec l’aide de Volco et Lanaé, deux habitants de la ville souterraine, Maïan et Leonardo tentent d’unir leurs forces pour survivre. Mais dans ces entrailles nauséabondes où les âmes sont corrompues à force d’être opprimées, il est difficile pour ces épris de justice d’accorder leurs ambitions…

Ma lecture a quelque peu été gâchée à cause d’une fiche un peu trop détaillée envoyée par la maison d’édition, mais il n’empêche que j’ai vite été absorbée par l’univers que Johan Heliot a construit.

Dès les premières pages, on ressent la violence et l’oppression du monde où vivent Maïan et Leonardo. D’ailleurs, on fait la connaissance de ce dernier alors qu’il se fait amputer la main. Nos deux jeunes protagonistes se rencontrent dans la Ville-Basse, les bas-fonds de Pérennia où les rebuts de la société y sont envoyés. Maïan et Leonardo n’ont qu’un seul crime : avoir défié les dévots, une espèce de secte gouvernant la ville. Maïan n’a pas correctement salué l’un des prévôts alors que Leonardo construisait des machines, la technologie étant interdite.

J’ai été très surprise la violence qui ne nous est absolument pas épargnée. Alors que Maïan et Leonardo étaient obligés de suivre tout un tas de règles stupides destinées à entraver leur liberté d’apprendre et de faire des choix, c’est en se retrouvant dans l’enfer de la ville qu’ils ont acquis une certaine liberté. L’ironie de la situation ne m’a pas du tout échappée. Au final, cet enfer en est un à cause des machines à vapeur qui donne un certain confort aux habitants des tréfonds de la ville.

Maïan passe d’insouciante à brisée et enfin à assoiffée de vengeance. J’avoue adorer ce genre de personnage qui se relève malgré les épreuves injustes de sa vie. C’est elle aussi qui va se battre pour sa ville, qui va vouloir descendre les dévots de leur piédestal. Cette vengeance, elle ne va pas l’accomplir seule et elle va s’entourer d’allier dont Leonardo.

J’ai aussi bien aimé Leonardo avec son intelligence, sa sincérité et sa gentillesse mais j’ai toujours une petite préférence pour Maïan.

Malgré le fait que ce roman soit un Young-Adult, je n’ai pas retrouvé les clichés agaçant que l’on peut retrouver habituellement. Avec toutes les épreuves que les héros affrontent, je n’ai pas eu l’impression de me retrouver face à des jeunes.

Le monde est extrêmement bien décrit et les mots sont très bien choisis, j’ai vraiment ressenti cette chaleur, la vapeur et l’oppression des souterrains. C’est la première fois que je lis du Steampunk et j’ai fait un très bon choix en commençant par ce livre.

La fin était inattendue mais comme je l’ai lu sur cette fameuse fiche, je n’ai pas vraiment été surprise.

En conclusion, un univers admirablement écrit avec des personnages hauts en couleur en quête de liberté et de justice.

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